Tony Parker s'en amuse: "On veut toujours m'enterrer"
À 10 points, 4 passes et 2 rebonds de moyenne, Tony Parker n'est certes plus que le quatrième meilleur scoreur des Spurs. Mais le meneur tricolore ne s'inquiète pas de cette chute statistique. Au contraire, il s'estime heureux de pouvoir jouer pour les Spurs, après toutes ces années de gloire.
"Je dis toujours que j’ai eu beaucoup de chance. Seize ans de carrière, et jouer encore dans la ligue, être le meneur titulaire d’une grande franchise, c’est une vraie chance. Je veux jouer encore cinq saisons après celle-ci », affirme-t-il sur Yahoo!. « C’est mon rêve, si je reste en bonne santé… et que Pop veut encore de moi."
S’il délivre actuellement sa pire production offensive en carrière depuis sa toute première saison en 2001, Tony Parker ne panique pas. Il relativise. "Les gens veulent toujours m’enterrer, mais je ne laisse pas ça m’affecter. Je m’en fiche à vrai dire. Je me concentre uniquement sur l’équipe et ce qu’on doit faire pour gagner des matchs. Je veux faire gagner les Spurs, que ce soit moi ou un autre qui joue bien."
« L’équipe avant les égos »
Dans la nouvelle configuration de San Antonio, Tony Parker est tout simplement le général en chef, le meneur organisateur, parfait relais de Pop sur le terrain. Le vétéran français veut précisément mettre ses deux coéquipiers, Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge, dans les meilleures conditions pour briller. C’est la recette de la réussite des Spurs depuis la fin du siècle dernier, on ne va pas la changer maintenant !
"Je l’ai dit plusieurs fois déjà, tant que Pop est content, et que les Spurs sont contents de ce que je fais, c’est tout ce qui m’importe. Je ne peux pas contrôler ce que les gens pensent de moi. Ou de ce que je devrais faire. Parce que je ne mettrai pas mon ego au-dessus de l’équipe. L’équipe est le plus important, et si je dois prendre du recul pour faire briller Kawhi, ou permettre à LaMarcus d’être à l’aise, je le ferai. Je me suis toujours moqué de mes statistiques."
Les Spurs sont devenus une franchise majeure, tous sports confondus, par leur cohésion et leur collectif impeccable sous la férule de l’exigeant Gregg Popovich.
"Il y a beaucoup d’équipes talentueuses en NBA, mais peu ont réussi à le faire sur quinze, vingt ans » rappelle TP. « Ce n’est pas le hasard. Tout le monde est altruiste et aucun joueur ne place son ego au-dessus de l’équipe. C’est incroyable, depuis David [Robinson], Timmy, Manu, moi, puis Kawhi, LaMarcus. Tout part du haut avec R.C. [Buford] et coach Pop, leur manière de se comporter, il s’agit toujours de l’équipe."