Steve Kerr: "Je ne voudrait pas être arbitre en NBA"
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C'est une saison compliquée pour les arbitres, qui sont pointés du doigt par tout le monde.
Au lendemain des déclarations de LeBron James sur l’arbitrage suite à la défaite des Cavs à domicile face à San Antonio, et avant celles du Thunder, c’est cette fois Steve Kerr qui a donné son avis sur le travail des hommes en gris.
Si l’entraineur ne dit pas noir sur blanc que les shooteurs sont plus protégés que les joueurs qui attaquent le cercle, il arrive cependant à une conclusion similaire en comparant la NBA d’aujourd’hui à celle de son époque en tant que joueur.
« Il y a vingt ans, le défenseur pouvait frapper la main du shooteur après le tir, vous pouviez carrément bousculer le tireur une fois que la balle était partie, et vous aviez même Reggie Miller qui donnait des coups de pieds à ses défenseurs tout en tirant et les arbitres ne sifflaient rien, » se rappelle-t-il. « Aujourd’hui, on met beaucoup plus l’accent sur la protection du cylindre des shooteurs. Lors des derniers playoffs, c’était par contre devenu aberrant avec des joueurs qui floppaient dès que possible. Cette année, ils ont essayé d’y faire plus attention. Ils sifflent toujours faute mais ils ne donnent plus les lancers-francs. »
« Les joueurs testent les limites de ce qu’ils peuvent se permettre »
Plus que tout, Steve Kerr, pourtant connu pour ses coups de sang contre le corps arbitral, est désolé pour les arbitres car le job est quasi impossible et les joueurs essaient par tous les moyens de les piéger.
« Les joueurs testent les limites de ce qu’ils peuvent se permettre chaque soir et pourquoi pas ! Ils essaient juste de gagner à tout prix. Mais arbitrer n’a jamais été aussi difficile parce que les joueurs prennent de plus en plus de liberté avec ce qu’ils tentent, » explique-t-il. « Tous les soirs, vous voyez un joueur qui attrape le bras de son défenseur et jette les siens en l’air pour essayer d’avoir la faute. Ça arrive tout le temps. Pour moi, ça devrait être une faute offensive mais bonne chance pour voir ça à vitesse réelle, les joueurs le savent, ils sont intelligents. Les arbitres ont vraiment un boulot difficile. Je ne sais pas qui a raison ou qui a tort, mais je sais simplement que je ne voudrais pas être arbitre dans la NBA d’aujourd’hui ! »