Dario Gjergja : " Il faut relancer les Lions"

Alexandre Fiammetti
Alexandre Fiammetti
| 0 réaction
Dario Gjergja : " Il faut relancer les Lions"

Le nouveau coach de l'équipe nationale doit qualifier les Belges pour l'Euro 2021. L'entraîneur croate de 43 ans a tout gagné en Belgique avec Ostende, et tentera de relancer les Lions désormais.

Dario Gjergja s'est confié à nos confrères de Sudpresse à propos de ses objectifs et ambitions avec la Belgique lors d'un entretien. 

Son travail est désormais différent, il passe d'un club, Ostende, à une sélection nationale. Le coach explique les différences. "Fondamentalement. Surtout avec le retour des fenêtres internationales durant la saison, qui réduit la préparation à quelques jours. En club, une équipe se construit en 10 mois. Ici, il faut trouver le bon équilibre, dégager une alchimie, définir des rôles et instaurer une bonne atmosphère en très peu de temps. Il est donc capital de cultiver le positivisme et de soutenir ses joueurs" explique-t-il.

"L’équipe nationale doit être une famille, sans ego : les résultats naissent des sacrifices. Surtout avec autant d’absents ou blessés. Le conflit entre la fédération internationale et l’Euroligue, qui n’accordent pas leur calendrier, plonge le basket mondial dans une situation chaotique. Van Rossom et De Zeeuw n’ont pas été libérés par leur club espagnol ; Tumba, Obasohan, Akyazili, Mwema et Salumu sont blessés. En avant-saison, chacun débarque avec un état de fraîcheur différent, d’autant que six sélectionnés sont sans club : Tabu, Gillet, Boukichou, Lecomte, Iarochevitch et Gorgemans.

La Belgique, dans un groupe de trois composé de l'Islande et du Portugal, jouera contre ce dernier un match à domicile déjà décisif pour certains observateurs. "C’est exagéré. Je ne peux pas mettre une telle pression sur ce groupe après 12 entraînements et 2 matches amicaux. L’objectif, c’est l’Euro 2021 et je refuse d’envisager un échec. On a 3 ans pour dégager une identité, trouver le successeur de Tabu et Van Rossom à la distribution, sachant qu’Akyazili est le seul Belge à cette position en D1, et un pivot incontournable, soit deux postes clés, en plus de nouveaux leaders naturels" souligne le Croate.

"Je suis satisfait de l’investissement et de l’intensité. C’est un bon groupe. La mentalité instaurée par Eddy Casteels se ressent : il a fait du super-boulot. Mais je veux me montrer plus proche et ouvert, pour faciliter les ajustements faute de temps pour travailler en profondeur. On a beaucoup échangé depuis deux semaines : pas de longs discours mais des messages clairs et des consignes précises. On a atteint le niveau espéré mais la différence se fera au mental et dans l’intensité défensive. Le seul réel impact que je pouvais exercer réside dans l’enthousiasme et quelques règles à respecter" raconte l'ancien coach d'Ostende.

Le coach des Lions a ensuite donner un aperçu du Portugal, leur futur adversaire. "Une équipe de "pistoleros", qui dégaine parfois plus à 3 points qu’à 2. Il est donc capital de contrôler le rythme. Ces joueurs jouent principalement au Portugal mais ils sont réunis depuis le 15 août et il faut les prendre au sérieux après une bonne préparation. L’Islande aussi sera dangereuse. Au complet, la Belgique doit terminer première du groupe mais ce n’est pas le cas. Alors, j’espère qu’une première victoire va aider à instaurer la confiance et une bonne atmosphère dans notre entreprise de renouveau. La Belgique n’a pas eu de chance sur la route de la Coupe du monde. Compte tenu des absents et blessés, elle est sa place mais on ne peut pas rester dans cette zone inconfortable : il faut relancer les Lions !" a conclu Dario Gjergja.

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Plus de news

Plus de news