Kimoni raconte le transfert d'Oularé à Watford : "Mogi et Bruges lui ont forcé la main. Il s'est fait arnaquer"

Manuel Gonzalez
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Kimoni raconte le transfert d'Oularé à Watford : "Mogi et Bruges lui ont forcé la main. Il s'est fait arnaquer"
Photo: © Photonews

Ancien agent de l'actuel attaquant du Standard, l'ex-médian de Genk a vécu des négociations étrangers il y a un peu plus de trois ans.

A l'époque, Daniel Kimoni était associé avec Stijn Haeldermans, aujourd'hui en procès avec Obbi Oularé. Les deux hommes avaient négocié un transfert à Schalke 04 pour leur poulain, mais les six millions d'euros avaient été jugés insuffisants par le FC Bruges. Mais les arrivées de Vossen et Leandro Pereira avaient poussé le Diablotin vers la sortie en toute fin de mercato.

C'est là que Mogi Bayat fait son apparition. "En l’écoutant conseiller à Oulare d’opter pour Watford, je suis tombé des nues. Parce que Mogi connaissait déjà tout du contrat du joueur", explique Kimoni à Sudpresse. "Il savait, par exemple, que Lille, où Oulare avait évolué de 2006 à 2011, aurait droit à 20 % du prix de transfert, ce qui remplaçait l’indemnité de formation que Bruges n’avait pas versée au club français lorsqu’Obbi avait signé son contrat dans la Venise du Nord."

J'ai eu l'impression que Mogi était le directeur sportif de Watford

"Il savait aussi qu’il y avait une clause qui prévoyait que 10 % de la somme du futur transfert allait revenir à Obbi et à ses parents, pour compenser le contrat financièrement très léger que Bruges avait fait signer à son jeune attaquant. En plus de 5 % pour Stijn Haeldermans et 5 % aussi pour moi-même, parce que Bruges n’avait pas déboursé le moindre euro lorsqu’Obbi était arrivé du Standard, où Christophe Dessy l’avait mis dehors. C’est clair que Mogi Bayat avait déjà tout manigancé avec la direction brugeoise, qui nous avait imposé sa présence dans la transaction."

Bayat, proche du propriétaire Pozzo, est comme chez lui à Watford. "J’ai eu longtemps l’impression que Mogi était le directeur sportif de Watford, tant il était dans ce bureau comme chez lui. Pozzo, lui, avait fait des allers et retours durant toute la journée, en laissant Bayat faire ce qu’il voulait. Je me souviens que ce jour-là, Mogi avait devant lui les dossiers de quatre joueurs à conclure pour le compte de Watford, même si trois seulement se sont réalisés, le dernier joueur concerné n’étant jamais arrivé à bon port parce qu’il ne voulait pas que Bayat se mêle de la transaction."

"Mogi, autant que Bruges, a forcé la main à tout le monde, et à Oulare en premier lieu, qui s’est fait arnaquer. Obbi m’a avoué, après quelques mois à Watford, que l’entraîneur ne le connaissait pas du tout, ne savait rien de lui et ne l’avait jamais vu jouer. Il a reconnu qu’il s’était fait avoir sportivement, parce qu’il n’a jamais joué. Ce n’était pas un bon transfert.

C'est de l'association de malfaiteurs

Kimoni s'y était opposé. "À Watford, je me suis disputé avec Mogi, devant la famille. Mais rien n’y a fait. Personne n’a eu vraiment le choix, à commencer par Oulare lui-même qui était coincé parce qu’il ne voulait pas rester à Bruges pour être troisième attaquant avant d’être convaincu lorsqu’on lui a mis le contrat, financièrement très intéressant, sous les yeux."

Et tout ne s'est pas terminé comme prévu. "Pour conclure le deal, à hauteur de 8 millions d’euros, il fallait encore la signature du FC Bruges. J’ai donc appelé Mannaert, qui n’a jamais décroché, pas plus qu’à Haeldermans. Mogi, lui, l’a eu du premier coup. Sa réponse a été très tranchée : « Renoncez aux 20 % prévus pour la famille et les agents sans quoi le transfert ne se fera pas ». Du chantage ! Et, je le dis moi-même, de l’association de malfaiteurs ! Les parents d’Obbi ont donc été contraints à renoncer à ce qui leur revenait, à savoir 800.000 euros, Haeldermans et moi à 400.000 euros chacun." 

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